Comment l’automatisation BPM transforme le marché suisse
Ce qu’il faut retenir
Adoption en forte hausse : En 2025, 34% des PME suisses intègrent activement l’IA et l’automatisation dans leurs processus, une augmentation de 55% par rapport à 2024.
Gains de productivité concrets : L’automatisation permet d’économiser de 5 à 10 heures par semaine sur les tâches administratives et de réduire les erreurs de saisie de 90%.
Secteurs pionniers : Les fiduciaires, l’industrie et les services financiers mènent la transformation, avec des réductions de temps de traitement allant jusqu’à 80%.
ROI rapide et mesurable : Les PME automatisées peuvent absorber 30% de croissance sans augmenter leurs coûts opérationnels, avec un retour sur investissement souvent visible en 6 à 12 mois.
Facteur humain central : Les entreprises qui réussissent le mieux investissent dans la formation de leurs équipes (+40% de productivité) et adoptent une stratégie digitale claire.
L’adoption de l’automatisation des processus métier (BPM) et de l’intelligence artificielle connaît une accélération significative au sein des PME suisses en 2025. Selon les dernières études d’AXA, 34% des PME suisses intègrent désormais activement l’IA dans leurs processus, contre 22% en 2024, marquant une progression de 55% en un an. Cette dynamique s’accompagne d’une perception de plus en plus positive : 45% des dirigeants considèrent aujourd’hui l’IA comme bénéfique pour leur entreprise, contre 35% l’année précédente. Parallèlement, 37% des entreprises utilisent l’IA de manière ponctuelle, ce qui démontre que l’expérimentation est largement répandue.[1][2]
Tendances d’adoption globales de l’automatisation BPM en 2025
Évolution de l’adoption dans les PME suisses
Le marché suisse de l’automatisation connaît une transformation profonde. Les PME représentent 95% du tissu économique suisse, ce qui fait de leur digitalisation un enjeu stratégique national. L’adoption des technologies d’automatisation s’inscrit dans une trajectoire de croissance soutenue, portée par plusieurs facteurs convergents.[3][4]
La progression la plus spectaculaire concerne l’intégration de l’IA dans les processus métier. Entre 2024 et 2025, le taux d’adoption active est passé de 22% à 34%, soit une hausse de 12 points de pourcentage en une seule année. Cette accélération témoigne d’un passage de la phase expérimentale à une phase d’industrialisation de l’automatisation dans les PME suisses.[2][1]
Les technologies de RPA (Robotic Process Automation) sont également bien implantées. Dès 2020, 63% des entreprises suisses utilisaient déjà cette technologie, un taux nettement supérieur à celui de l’Allemagne et de l’Autriche dans la région DACH. Cette avance s’explique par la maturité digitale relative de l’écosystème suisse et par une sensibilité accrue aux gains d’efficacité dans un contexte de coûts salariaux élevés.[5]
Perception et attitudes face à l’automatisation
L’évolution des mentalités constitue un indicateur clé de la maturité du marché. En 2025, 60% des PME qui ont adopté l’IA la perçoivent comme une opportunité, tandis que seulement 8% la considèrent négativement. Cette perception positive contraste avec les craintes initiales de suppression d’emplois : seules 2% des PME estiment pouvoir réduire leur personnel grâce à l’IA. À l’inverse, 10% des entreprises signalent la création de nouveaux postes liés à cette technologie, confirmant un impact net positif sur l’emploi.[1]
La résistance au changement, autrefois considérée comme un obstacle majeur, semble s’atténuer dans les entreprises suisses. Seules 11% des entreprises helvétiques citent l’acceptation par les collaborateurs comme un frein, contre des taux plus élevés en Allemagne et en Autriche. Cependant, 60% des entreprises suisses sans solution RPA mentionnent la charge d’implémentation potentiellement trop lourde comme principal obstacle.[5]
Investissements et budgets BPM
L’appétit des PME pour l’automatisation se reflète dans leurs intentions budgétaires. Une étude Gartner révèle que 54% des entreprises dans le monde prévoient d’accroître de plus de 5% leur budget consacré aux projets BPM, et 20% envisagent une augmentation de plus de 10%. L’investissement initial moyen pour un projet BPM se situe entre 100 000 et 200 000 dollars selon les régions, avec des variations selon la maturité des marchés.[6]
En Suisse, le contexte de transformation digitale est soutenu par des programmes publics et privés. Le Digital Journey 2025, organisé par le CSEM, offre jusqu’à 100 000 CHF de soutien en heures de développement et transfert de technologies digitales aux PME suisses de moins de 250 employés. Ces initiatives témoignent d’une volonté institutionnelle d’accélérer la digitalisation des PME.[7][8]
Analyse sectorielle : industries PME suisses et adoption de l’automatisation
Secteur fiduciaire et comptabilité
Le secteur fiduciaire se distingue comme un pionnier de l’automatisation en Suisse. Les fiduciaires ont massivement adopté des solutions d’automatisation de la saisie comptable, permettant de réduire jusqu’à 80% le temps consacré aux tâches répétitives. Des solutions comme Counteo, Synergix et DeepBox utilisent l’intelligence artificielle pour détecter automatiquement les données de factures (date, numéro, fournisseur, TVA, montant, IBAN) en quelques secondes.[9][10][11][12]
L’impact de cette automatisation est considérable : pour une fiduciaire avec cinq collaborateurs consacrant chacun deux heures par jour à la saisie comptable, l’automatisation permet d’économiser près de 160 heures par mois, soit l’équivalent d’un poste à temps plein. Cela permet aux experts fiduciaires de se recentrer sur leur vraie valeur ajoutée : l’analyse, le conseil stratégique et l’accompagnement personnalisé.[10][9]
Le secteur fiduciaire suisse connaît également une évolution de son modèle économique. Avec la progression de la numérisation et la possibilité d’automatiser des tâches comme l’extraction de documents, les écritures de journal et les rapprochements de livres auxiliaires, la valeur des activités de routine ne cesse de diminuer. Les clients sont de moins en moins disposés à payer pour le traitement de tâches comptables répétitives à fort potentiel d’automatisation.[13]
Industrie manufacturière
L’industrie manufacturière suisse représente environ 20% du PIB et emploie plus de 900 000 personnes. Ce secteur se caractérise par une densité robotique exceptionnelle : la Suisse recense jusqu’à 3 876 robots pour 10 000 employés dans le secteur manufacturier en 2023, le taux le plus élevé d’Europe. Cette robotisation avancée témoigne d’une culture d’automatisation profondément ancrée.[14][15]
Le marché suisse de l’automatisation industrielle était évalué à 4,37 milliards USD en 2024 et pourrait atteindre 8,19 milliards USD d’ici 2032, avec un taux de croissance annuel composé de 8,57%. L’intelligence artificielle est principalement utilisée pour l’automatisation des processus de travail et l’analyse automatisée de textes, tandis que les technologies plus complexes (mouvements autonomes de robots, drones) restent l’apanage d’un nombre restreint d’entreprises.[15][16]
L’industrie suisse excelle dans les domaines de la chimie, de la pharmacie, de la mécanique, de l’électronique, de l’horlogerie et de l’alimentation. Ces secteurs à haute valeur ajoutée bénéficient particulièrement de l’automatisation pour maintenir leur compétitivité face à la concurrence internationale et à la pression sur les coûts.[14]
Services financiers et contrôle de gestion
Dans les services financiers, l’adoption de la RPA est particulièrement marquée. Une étude PwC révèle que 63% des entreprises utilisent des robots logiciels dans le controlling, 61% dans le reporting, et 41% dans l’assurance-qualité et la validation de données. Ces domaines, caractérisés par des processus structurés et répétitifs, se prêtent particulièrement bien à l’automatisation.
Les entreprises suisses du secteur financier visent principalement des gains d’efficacité (84%) et de temps (84%) grâce à la RPA, mais l’augmentation de la qualité constitue également un objectif majeur. L’automatisation permet de traiter des volumes importants de données avec une précision accrue, réduisant ainsi les erreurs de saisie et améliorant la conformité réglementaire.[5]
Commerce et services
Le secteur du commerce a largement adopté l’automatisation dans les domaines du marketing et des ventes. Selon une étude Thunderbit, 58% des responsables marketing automatisent des campagnes email, 49% la publication sur les réseaux sociaux, et 33% la gestion de contenu. Ces automatisations permettent d’améliorer la productivité et de libérer du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.[17]
Dans le commerce de détail et les services, l’utilisation de chatbots IA pour le service client et la personnalisation de l’expérience utilisateur se généralise. Les PME suisses du secteur tertiaire investissent également dans l’automatisation de la gestion des commandes, des stocks et de la logistique pour optimiser leur chaîne de valeur.[4][18]
Secteurs émergents à forte croissance
Certains secteurs connaissent une adoption particulièrement dynamique de l’automatisation. La santé et la télémédecine représentent des opportunités d’investissement prometteuses, avec une demande croissante en services de santé spécialisés et en technologies médicales. Le secteur de l’énergie verte et du développement durable est également en plein essor, porté par l’accent mis sur la durabilité et les solutions d’énergie renouvelable.[19]
Les entreprises de la division NOGA énergie, eau et environnement ont vu leur investissement en R&D augmenter significativement, avec des projets de recherche servant essentiellement à optimiser les processus et à gagner en efficacité. Ces progrès conduisent à faire baisser les coûts facturés à la clientèle, illustrant l’impact direct de l’automatisation sur la compétitivité.[20]
Profil des entreprises qui réussissent leur transformation automatisée
Taille et maturité digitale
Les entreprises qui réussissent leur transformation automatisée partagent plusieurs caractéristiques communes. Selon l’expert Marc K. Peter, seules 50% des PME suisses ont élaboré une stratégie numérique ou un plan directeur numérique. Ce chiffre révèle que la moitié des PME opèrent encore sans vision stratégique claire de leur transformation digitale.
De même, seulement 50% des PME suisses effectuent au moins une fois par an une analyse de marché prenant en compte les nouvelles technologies. Cette faiblesse dans la veille technologique constitue un handicap majeur pour anticiper les évolutions du marché et identifier les opportunités d’automatisation.[21]
Les études montrent que les PME qui ont une stratégie digitale formalisée et qui investissent dans la formation de leurs équipes réussissent mieux leur transformation. Les entreprises qui forment leurs collaborateurs pendant plus de 20 heures aux outils d’IA montrent une productivité supérieure de 40% par rapport aux formations express. L’accompagnement technique continu garantit également la pérennité : 87% des projets réussis bénéficient d’un support dédié pendant les six premiers mois.[22]
Niveau d’investissement et ROI
L’investissement dans l’automatisation varie considérablement selon la taille et l’ambition du projet. Pour les solutions les plus simples de gestion administrative, les coûts démarrent à environ 25 à 60 francs par mois et par utilisateur. Ces solutions SaaS permettent aux TPE de se lancer dans l’automatisation avec un investissement minimal.[23]
Pour des projets BPM plus ambitieux, l’investissement initial moyen se situe entre 100 000 et 200 000 USD selon les régions. En Asie-Pacifique, où les coûts sont plus compétitifs, l’investissement se situe entre 50 000 et 100 000 USD. Le délai moyen d’implémentation d’un système ERP intégrant des fonctionnalités BPM est de 14,1 mois selon Panorama Consulting.[24][6]
Le retour sur investissement de l’automatisation BPM est généralement très attractif. Selon une étude, la mise en œuvre d’un BPM peut générer un ROI supérieur à 15%. Dans certains cas, l’automatisation a permis d’économiser plus de 3 000 heures de travail par mois. Les départements RH rapportent un ROI positif dans 72% des projets d’automatisation.[25][22]
Facteurs clés de succès
Les entreprises qui réussissent leur transformation automatisée se distinguent par plusieurs facteurs clés. Premièrement, elles adoptent une approche par phases plutôt qu’un déploiement global. Les entreprises qui optent pour une implémentation progressive constatent 65% moins de résistance au changement.
Deuxièmement, elles investissent massivement dans la formation et l’accompagnement de leurs équipes. La satisfaction utilisateur atteint 83% lorsque l’accompagnement est structuré, contre seulement 34% pour les déploiements sans support. L’adoption spontanée des outils d’IA touche 45% des collaborateurs dès le premier mois lorsque les solutions sont intuitives.
Troisièmement, elles mesurent rigoureusement leurs résultats. Les KPIs précis sur l’automatisation des processus permettent d’identifier des gains de temps allant jusqu’à 15 heures par semaine pour les équipes. Le suivi mensuel des gains de productivité révèle une amélioration continue de +12% en moyenne chaque trimestre pour les équipes qui mesurent régulièrement leurs progrès.[22]
Quatrièmement, elles choisissent des technologies adaptées à leur contexte. En Suisse, les PME privilégient des solutions ERP hébergées localement ou en Europe pour respecter la confidentialité des données et la souveraineté numérique. Les éditeurs proposant des datacenters suisses disposent d’un avantage compétitif certain.[26]
Caractéristiques organisationnelles
Au-delà des aspects technologiques et financiers, les entreprises qui réussissent leur transformation automatisée se distinguent par des caractéristiques organisationnelles spécifiques. Selon une étude McKinsey, la gestion des talents et la technologie jouent un rôle crucial dans la réussite des transformations numériques.[27]
Les PME performantes dans l’automatisation ont généralement une culture d’innovation forte, avec une direction engagée portant le projet et une implication forte des managers et des équipes. Elles considèrent le BPM comme un investissement stratégique capable de générer un fort ROI si la démarche est appliquée avec méthode et rigueur.[28]
Ces entreprises mettent également en place des mécanismes de feedback pour recueillir les retours des utilisateurs et ajuster les stratégies en conséquence. Elles suivent rigoureusement les indicateurs de performance pour mesurer l’impact des initiatives d’automatisation et piloter efficacement le retour sur investissement.[29]
Défis majeurs rencontrés par les PME suisses
Lacunes en sécurité et protection des données
Malgré l’adoption croissante de l’automatisation, la sécurité des données reste un point faible majeur. Seule une PME sur trois ayant recours à l’IA a mis en place des règles de protection des données, un chiffre qui tombe à 23% pour les plus petites structures de cinq à neuf collaborateurs. Cette faiblesse expose les secrets industriels et les données personnelles à des risques croissants.[1]
La cybersécurité perd même en priorité dans certaines PME suisses malgré une menace inchangée. Selon une étude sur la cybersécurité des PME 2025, seules 40% des entreprises prévoient d’augmenter leurs mesures de cybersécurité d’ici un à trois ans, contre 48% en 2024. Les prestataires IT estiment que seulement 39% de leurs clients PME sont bien protégés.[30]
Retard d’adoption et déficits de digitalisation
Une étude swissICT en collaboration avec la Haute école spécialisée bernoise révèle que deux tiers des entreprises suisses ont un besoin urgent de numérisation. Plus alarmant encore, 26% des entreprises présentent des déficits massifs en matière de digitalisation. Ce retard s’explique par plusieurs facteurs : temps limité, manque de savoir-faire et moyens financiers limités.[31]
Parmi les PME qui n’utilisent pas encore de RPA, 57% ne s’étaient pas encore intéressées à cette technologie au moment de l’étude. Ce manque de connaissance constitue un frein majeur, d’autant plus que les décideurs surestiment souvent la charge d’implémentation et la complexité. En réalité, 34% des entreprises sans RPA envisagent de combler bientôt leur retard.[5]
Pénurie de compétences technologiques
Le manque de compétences en interne représente un obstacle significatif à l’intégration technologique. Une étude McKinsey indique que 40% des PME évoquent le manque de compétences comme principal obstacle à l’adoption de technologies numériques. Par ailleurs, 30% des dirigeants de PME craignent les coûts élevés de la mise en œuvre des nouvelles technologies.[32]
L’étude d’AXA souligne que l’IA modifie les profils recherchés par les entreprises, qui cherchent désormais des spécialistes dotés de compétences technologiques et prêts à se former en continu. La demande d’emplois liés à l’IA a été multipliée par dix en Suisse ces dernières années, créant une tension sur le marché du travail pour ces profils hautement qualifiés.[33][1]
Complexité d’intégration aux systèmes existants
L’un des défis majeurs de l’automatisation réside dans l’intégration aux systèmes d’information existants. Selon un expert de Deloitte, il est important d’examiner la compatibilité de la technologie d’IA disponible avec l’infrastructure informatique existante. Si les outils sélectionnés sont incompatibles avec le système existant, cela entraînera des perturbations coûteuses et fastidieuses.[34]
Les PME doivent également trouver l’équilibre entre l’intégration en temps réel et l’intégration par lots, ainsi qu’entre les systèmes externes et l’ERP interne. Cette complexité technique nécessite souvent l’accompagnement d’experts et peut allonger significativement les délais de déploiement.[24]
Opportunités et perspectives pour 2025-2026
Marché BPM mondial en forte croissance
Le marché mondial de la gestion des processus métier connaît une expansion spectaculaire. Estimé à 21,95 milliards USD en 2025, il devrait dépasser 113,91 milliards USD d’ici 2035, avec un taux de croissance annuel composé de 17,9%. Cette croissance est portée par l’adoption croissante du BPM dans les entreprises et les espaces de travail.
Selon les statistiques, 74% des entreprises déclarent que leur intérêt pour le BPM a augmenté, tandis que 63% utilisent une ou deux applications logicielles pour gérer les tâches et 70% une seule pour modéliser les processus. De nombreuses entreprises investissent dans des solutions BPM pour accroître leur productivité et leur évolutivité.[35]
Hyper-automatisation et IA générative
L’année 2025 marque l’émergence de l’hyper-automatisation, qui combine IA, RPA et workflows avancés pour éliminer les tâches manuelles répétitives. En comptabilité, logistique ou gestion commerciale, ces évolutions permettent des gains de temps considérables et une réduction des erreurs.
L’IA agentique représente l’évolution la plus futuriste. Des systèmes ERP capables d’anticiper des actions, d’exécuter des tâches et d’interagir proactivement avec les utilisateurs via des agents intelligents. Un logiciel pourrait par exemple envoyer chaque matin un rapport avec les risques potentiels de rupture de stock, les clients à relancer en priorité ou les optimisations possibles sur les coûts de production.[26]
Cloud et solutions modulaires
La majorité des nouveaux projets ERP et BPM se font désormais en mode SaaS et en mode Cloud. Les promesses sont simples : accès à tout moment et depuis n’importe quel appareil, mises à jour automatiques et régulières, réduction des coûts d’infrastructure grâce à l’externalisation. En Suisse, on note une préférence pour des solutions ERP hébergées localement ou en Europe afin de respecter la confidentialité des données.
Les solutions modulaires séduisent particulièrement les PME industrielles ou manufacturières qui veulent évoluer par étapes, sans investir dans un projet lourd et rigide dès le départ. La possibilité d’ajouter ou de retirer des modules selon les besoins, combinée à des APIs ouvertes pour connecter des applications tierces, offre une flexibilité inédite.[26]
Soutien institutionnel et programmes d’accompagnement
L’écosystème suisse propose de nombreux programmes de soutien à la digitalisation des PME. Le Digital Journey 2025 du CSEM offre jusqu’à 100 000 CHF en développement de technologies digitales et transfert d’expertise. Ce concours permet aux PME de profiter d’un accompagnement expert et d’accéder à la plateforme technologique du CSEM sans passer par un investissement bancaire.[8][7]
Des initiatives comme le programme « France Num » visent à soutenir les PME par des conseils et des financements pour surmonter les barrières à l’intégration technologique. Ces programmes publics témoignent d’une volonté institutionnelle d’accélérer la transformation digitale et de réduire les écarts entre PME avancées et retardataires.[32]
Émergence de nouveaux modèles économiques
La transformation numérique permet aux PME de trouver de nouvelles sources de revenus et d’optimiser leurs processus. Les modèles commerciaux numériques utilisent des technologies modernes pour créer de la valeur pour les clients et obtenir un succès économique. Les produits, services et canaux de distribution numériques, ainsi que l’analyse des données et l’automatisation, jouent un rôle central.[18]
Les PME qui ont adopté le digital enregistrent en moyenne une augmentation de 20% de leur chiffre d’affaires. Plus de 70% des entreprises suisses ont intégré des stratégies numériques dans leur planification à long terme, témoignant de la pertinence croissante de la digitalisation dans le tissu économique du pays.[36][32]
Conclusion et recommandations stratégiques
L’étude du marché suisse de l’automatisation BPM en 2025 révèle un écosystème en pleine transformation. Avec 34% des PME intégrant activement l’IA dans leurs processus et 37% l’utilisant de manière ponctuelle, le marché a atteint un point d’inflexion entre expérimentation et industrialisation. Les secteurs pionniers comme la fiduciaire, l’industrie manufacturière et les services financiers démontrent des gains de productivité spectaculaires, avec des réductions de temps de traitement pouvant atteindre 80% sur certaines tâches répétitives.[9][10][1]
Les entreprises qui réussissent leur transformation partagent des caractéristiques communes : stratégie digitale formalisée, investissement dans la formation des équipes, déploiement progressif et mesure rigoureuse des résultats. Le ROI de l’automatisation BPM dépasse généralement 15%, avec des cas atteignant 300% dans les 12 premiers mois pour certains processus prioritaires.[37][25][28][21][22]
Cependant, des défis majeurs persistent. Les lacunes en matière de protection des données, avec seulement 33% des PME utilisant l’IA ayant mis en place des règles adéquates, constituent un risque majeur. Le manque de compétences technologiques et le retard d’adoption, avec 66% des entreprises ayant un besoin urgent de numérisation et 26% présentant des déficits massifs, appellent à une mobilisation accrue.[31][1]
Les perspectives pour 2025-2026 sont favorables, portées par la croissance du marché BPM mondial (TCAC de 17,9%), l’émergence de l’hyper-automatisation et de l’IA agentique, et le soutien institutionnel via des programmes comme le Digital Journey. Les PME suisses disposent d’atouts uniques pour tirer parti de cette transformation : excellence technologique, capacité d’innovation, et écosystème de soutien développé.[3][7][8][35][26]
Sources
- https://dcod.ch/2025/10/22/ia-pme-suisses-adoption-securite-donnees/
- https://www.axa.ch/fr/aproposdaxa/medias/communiques-presse/derniers-communiques-presse/2025/20251008-etude-sur-le-marche-du-travail-pme-2025-ia.html
- https://www.kmu.admin.ch/kmu/fr/home/faits-et-tendances/digitalisation.html
- https://www.axa.ch/fr/unternehmenskunden/blog/fondation-et-innovation/digitalisation-pme.html
- https://www.pwc.ch/fr/centre-de-presse/robotic-process-automation-dans-la-region-dach.html
- https://www.journaldunet.com/solutions/dsi/1090721-bpm-un-investissement-initial-moyen-de-150-000-dollars-par-projet/
- https://alpict.ch/digital-journey-2025-appels-a-projets/
- https://www.csem.ch/fr/actualites/digitaljourney2025/
- https://counteo.ch/conseil-counteo-automatisez/
- https://synergix.ch/fr/blog/intelligence-artificielle-fiduciaire/
- https://www.intusdata.ch/fr/updates/automatisation-des-processus-diminuer-les-couts-et-fideliser-les-clients-2-2/
- https://www.deepcloud.swiss/fr/story/convicta-treuhand-ag-accelere-les-processus-comptables-de-ses-clients-grace-a-lautomatisation-de-deepbox/
- https://accounto.ch/fr/comment-les-entreprises-fiduciaires-peuvent-elles-preparer-leurs-collaborateurs-a-la-transformation-numerique/
- https://reportage-suisse-romande.ch/impact-ia-suisse-secteurs/
- https://www.robot-magazine.fr/le-marche-de-la-robotique-en-suisse-un-panorama-complet/
- https://www.sbfi.admin.ch/dam/fr/sd-web/kksTAy00qYaA/ID_FlyerA5_FR_web.pdf
- https://thunderbit.com/fr/blog/automation-statistics-industry-data-insights
- https://www.pme.ch/dossiers-et-hors-series/2025/05/26/la-transformation-numerique-offre-de-nouveaux-revenus-pour-les-pme-827777
- https://enfinfidu.ch/previsions-economiques-2025-opportunites-pour-votre-pme-suisse/
- https://e2-news.ch/fr/news/quelle-est-la-force-dinnovation-de-lindustrie-manufacturiere-suisse
- https://www.kmu.admin.ch/kmu/fr/home/actuel/interviews/2024/les-pme-devraient-davantage-exploiter-le-potentiel-des-technologies-numeriques.html
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- https://www.klara.ch/fr-ch/fiduciaires
- https://www.pwc.ch/fr/publications/2016/numerisation_ou_en_sont_les_pme_suisses_fr_web.pdf
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